Bonjour mes chers amis ☀️ Je m'appelle Khaled, j'ai 21 ans et je viens de Rafah, dans la bande de Gaza, en Palestine. Pour m'aider à survivre avec ma famille, vous pouvez donner.
Beaucoup d'amis me posent des questions sur le système de santé à Gaza. L'autre jour, j'ai parlé de certains problèmes de santé que j'ai commencé à avoir peu avant le début de la guerre actuelle. Aujourd'hui, j'aimerais parler du système de santé dans la bande de Gaza avant la guerre.
La Palestine en général, et Gaza en particulier, ont toujours été très performantes pour assurer l'accès aux services de santé malgré des ressources limitées : notamment, le nombre de personnels de santé et d'établissements médicaux (lits d'hôpitaux, centres de soins primaires) était comparable à celui de la Cisjordanie ou de la Jordanie (avec des chiffres très légèrement inférieurs par habitant). Pour donner une idée, les chiffres sont plus élevés qu'en Égypte.
Cependant, la bande de Gaza a toujours été terriblement sous-équipée en matériel médical et en médicaments, en raison du blocus imposé par l'occupation (qui interdisait l'entrée de tout équipement médical avancé).
De ce fait, le système de santé à Gaza était délabré et extrêmement précaire, faute de la plupart des équipements nécessaires aux interventions chirurgicales. Les médicaments étaient extrêmement rares avant le conflit. De nombreux services étaient disponibles dans certaines hôpitaux exclusivement, et indisponibles dans d'autres.
Des médecins privés étaient affectés à chaque service, dans ce cas les consultations étaient payantes. Le coût d'une simple consultation était exorbitant. Dans les hôpitaux publics, tout était gratuit, y compris les médicaments, mais beaucoup étaient introuvables. Il fallait les acheter à l'étranger à des prix astronomiques. Il y avait des hôpitaux publics palestiniens et des hôpitaux affiliés à d'autres pays, comme l'Hôpital européen financé par l'Union européenne, l'Hôpital koweïtien de Rafah financé par le Koweït, l'Hôpital émirati financé par les Émirats arabes unis et l'Hôpital jordanien financé par la Jordanie. Pour obtenir un rendez-vous ou une intervention chirurgicale, il fallait souvent patienter très longtemps.
Il arrivait que des personnes demandent une autorisation pour quitter la bande de Gaza et se faire hospitaliser hors de la zone, par exemple à Jérusalem, en Cisjordanie, en Jordanie, en Égypte ou même en Israël. Cependant, une autorisation des forces d'occupation israéliennes était nécessaire, tant pour la personne nécessitant des soins médicaux que pour ses accompagnateurs.
L'armée d'occupation n'autorisait ces transferts que pour les cas les plus graves, comme le cancer ou de graves problèmes cardiaques. Très souvent, les demandes étaient refusées. Un tiers des autorisations étaient rejetées pour les patients, et deux tiers pour les accompagnateurs. De ce fait, de nombreux enfants étaient envoyés à l'hôpital sans leurs parents, et de nombreux patients se voyaient tout simplement refuser des soins. Les temps d'attente étaient également exorbitants : les ambulances devaient parfois patienter jusqu'à deux heures aux points de passage de Beit Hanoun ou de Rafah.
Il est également à noter qu'en moyenne, on recensait une centaine d'attaques armées par an perpétrées par les forces d'occupation contre le personnel soignant, les ambulances et les hôpitaux. C’était avant la guerre qui a débuté le 7 octobre 2023. Ils attaquaient déjà très régulièrement. Des patients étaient même régulièrement arrêtés et détenus. Et les ambulances étaient bloquées.
Du point de vue académique, aucune université à Gaza ne propose d'études de médecine, à l'exception de l'université Al-Azhar et de l'université islamique. L'admission dans ces établissements exige un baccalauréat avec une note supérieure à 96 %, ce qui restreint considérablement les possibilités d'études supérieures à Gaza. Par ailleurs, les études de médecine y sont extrêmement coûteuses. Un seul semestre coûte plus de 5 000 dollars par étudiant. Ce coût exorbitant pousse de nombreux étudiants à poursuivre leurs études à l'étranger, notamment en Égypte, en Turquie, en Europe, en Jordanie et dans d'autres pays arabes. Un grand nombre d'étudiants bénéficient de bourses pour étudier à l'étranger. Les salaires du personnel médical oscillent entre 1 000 et 1 500 dollars par mois, ce qui est beaucoup plus élevé que les 250 dollars mensuels en moyenne de revenus pour un foyer gazaoui de classe moyenne, mais qui est très en dessous de ce que les médecins gagnent ailleurs dans le monde, ce qui incite certains professionnels de santé à quitter Gaza pour trouver des salaires plus élevés.
Gaza dépend fortement des organisations et des acteurs internationaux de la santé, tels que Médecins Sans Frontières, qui constituent un pilier des hôpitaux de Gaza.
Je vous partage ces messages très intéressant publiés par Rania, habitante à Gaza, au sujet de l'agriculture à Gaza. Vous pouvez l'aider à survivre en donnant.
Il y a beaucoup de terres agricoles dans la bande de Gaza qui permettaient autrefois aux Palestinien.nes de cultiver leur propre nourriture, comme alternative aux produits israéliens. Mais aujourd'hui, toutes ces terres agricoles se trouvent du côté interdit de la ligne jaune, conformément à l'accord de paix de Trump. Nous ne pouvons donc compter que sur la maigre aide alimentaire qu'Israël nous accorde ou sur les produits israéliens qu'il autorise, qui constituent la totalité de ce que nous pouvons trouver sur les marchés.
Je m'appelle Rania et je viens de Gaza. Je vais vous parler d'un secteur peu connu à Gaza, celui de l'agriculture, avant la guerre... Je suis la fille d'un agriculteur.
🌿L'agriculture dans les régions orientales de la bande de Gaza (telles que Khazaa, Abasan, Bani Suhaila, Al-Fakhari, Juhor Al-Dik, l'est de Gaza et Beit Hanoun) est l'une des activités économiques les plus importantes, car ces régions possèdent des terres fertiles proches de la vallée de Gaza et des frontières de la région orientale. Voici les détails sur la manière dont c'est organisé :
L'agriculture était à son apogée, avec des exportations vers l'étranger (en particulier vers Israël et les marchés arabes via les points de passage).
Bonne utilisation des eaux souterraines et grande diversité des cultures.
L'agriculture a été affectée par les restrictions sur les intrants agricoles (engrais, semences, plastique).
La répétition des guerres a entraîné la destruction de vastes étendues de terres agricoles, en particulier celles situées près des frontières.
Apparition de l'agriculture hydroponique dans l'est de Gaza et à Rafah afin de réduire la consommation d'eau.
Projets soutenus par des institutions internationales (FAO, PNUD) visant à réhabiliter les terres labourées et à creuser de nouveaux puits.
Amélioration des méthodes d'irrigation avec le goutte à goutte et l'utilisation de l'énergie solaire pour faire fonctionner les puits.